
Israël, l’Iran et les copains : c’est qui les gentils dans l’histoire ?
Introduction
Tu t’es déjà demandé pourquoi on parle tout le temps de l’Iran à la télé, ou pourquoi Israël bombarde des pays voisins ? Et c’est quoi ce délire avec des armes nucléaires qui font peur à tout le monde ? Si t’as entendu parler de tout ça sans rien capter, c’est normal. Ce conflit, c’est un gros sac de nœuds historique, politique, religieux et surtout très hypocrite. Et tu vas voir : une fois expliqué clairement, ça devient beaucoup plus compréhensible que ce que les adultes veulent bien faire croire. Prends un snack, ça vaut le coup.
Petit retour en arrière : pourquoi Israël et l’Iran se détestent ?
Dans les années 70, l’Iran était le super copain d’Israël. Pourquoi ? Parce qu’il était dirigé par le Shah, un roi soutenu à fond par les États-Unis. Les deux pays échangeaient du pétrole, de l’info, et restaient bons amis.
Mais en 1979, gros changement : le peuple iranien renverse le Shah lors d’une révolution. Fini les relations cosy avec l’Occident. L’Iran devient une république islamique, dirigée par des religieux, les « mollahs ». Et là, tout bascule. Israël passe de copain à ennemi juré.
Pourquoi cette révolution ? Pas juste pour installer un régime religieux, mais surtout pour virer un roi autoritaire, corrompu, et trop collé aux États-Unis. C’était une révolte contre l’injustice sociale et la domination étrangère. Donc pas un délire de barbus, mais une vraie révolution politique.
Depuis, l’Iran voit Israël comme une puissance coloniale qui opprime les Palestiniens. Et pour se poser en défenseur de la cause palestinienne, l’Iran soutient plein de groupes : le Hezbollah au Liban, le Hamas à Gaza, et d’autres milices. Ça ne plaît pas du tout à Israël, forcément.
Le nucléaire iranien : bombe ou pas bombe ?
Depuis les années 2000, on soupçonne l’Iran de vouloir construire une bombe nucléaire. Pourquoi ? Parce qu’ils ont des installations secrètes, et qu’ils n’ont pas tout déclaré à l’AIEA (un organisme international qui surveille l’énergie nucléaire dans le monde).
Mais les Iraniens disent : « Non non, c’est pour l’énergie civile, pas pour faire une bombe. »
👉 En 2015, ils signent un accord (le JCPOA) avec plusieurs grandes puissances. Ils acceptent de limiter leur programme nucléaire contre la levée de certaines sanctions économiques.
👉 Et jusqu’en 2018, ils respectent l’accord. L’AIEA confirme que tout est sous contrôle.
Mais là, Donald Trump débarque. En 2018, alors qu’il est président des États-Unis, il décide de casser l’accord. Pourquoi ? Parce que son pote Netanyahou (le Premier ministre israélien) disait que l’accord était nul, et parce que Trump voulait avoir l’air dur face à l’Iran, histoire de briller en politique intérieure.
Résultat ?
➡️ Les sanctions économiques reviennent, encore plus dures qu’avant.
➡️ L’économie iranienne s’effondre : inflation, chômage, prix qui explosent.
➡️ Les gens vivent encore plus mal, et le régime se ferme encore plus.
Et l’Iran se dit : « Attendez, on a respecté l’accord, et c’est nous qu’on punit ? » Du coup, ils commencent à relancer certaines activités nucléaires. Pas pour faire une bombe (l’AIEA le confirme), mais pour mettre la pression et dire : « Si vous voulez qu’on arrête, faut qu’on discute sérieusement. »
En gros, le nucléaire devient leur seul levier pour forcer le dialogue. Et tout ça, c’est bien Trump qui a mis le feu aux poudres en premier.
Et les attaques ? C’est qui qui commence ?
C’est simple : l’Iran n’a pas attaqué un autre pays directement depuis plus de 40 ans. Même pendant la guerre Iran-Irak (1980-88), c’est l’Irak qui avait attaqué le premier. Depuis, l’Iran soutient des groupes alliés dans la région, mais il n’a pas déclaré de guerre.
Israël, par contre, a une stratégie de frappes dites « préventives » : ils attaquent des cibles en Syrie, au Liban, parfois même en Iran, parce qu’ils disent que ça pourrait devenir dangereux plus tard. Ils appellent ça la « guerre entre les guerres ».
Et l’Occident dans tout ça ? Il ferme les yeux. Israël a des armes nucléaires (non déclarées), bombarde qui il veut, et personne ne dit rien. L’Iran, lui, est surveillé, puni, isolé. Deux poids, deux mesures.
Peur, clichés et raccourcis : l’Iran vu par les médias occidentaux
(ou comment tout musulman devient terroriste aux yeux de certaines télés)
Tu l’as peut-être déjà remarqué : quand on parle de l’Iran dans les journaux ou à la télé, c’est rarement en bien. Et surtout, on mélange tout. Chiites, sunnites, salafistes, terroristes… pour beaucoup de médias, c’est juste “les barbus flippants de là-bas”.
Sauf qu’en vrai, l’Iran est un pays chiite, donc très différent des groupes jihadistes comme Daech ou Al-Qaïda, qui eux sont salafistes sunnites. Ces groupes, l’Iran les combat, pas l’inverse ! Mais on entretient la confusion : comme ça, on peut faire croire que tous les musulmans sont des bombes humaines en puissance.
Et pourtant, la réalité iranienne est bien plus complexe : plus de 60 % des étudiant·es à l’université sont des femmes. Le pays a un bon niveau de médecine, de science, de technologie. Alors oui, c’est une dictature religieuse. Mais non, ce n’est pas un repaire de fous furieux moyenâgeux comme certains aiment le présenter.
Qui gagne, qui perd ? Petit bilan géopolitique
(ou spoiler : tout le monde perd sauf les vendeurs d’armes)
👉 L’Iran : entre les sanctions, les bombardements et l’isolement diplomatique, le pays s’enfonce. La population est appauvrie, le régime devient plus autoritaire, et la seule porte de sortie, c’est le nucléaire comme levier de pression.
👉 Israël : malgré son armée puissante, le pays est de plus en plus critiqué dans le monde. Notamment par les jeunes et par les pays du Sud (Afrique, Asie, Amérique latine). Gagner militairement, c’est bien. Mais perdre la bataille de l’image, ça finit par coûter cher.
👉 Les États-Unis et l’Europe : leur discours sur la démocratie et les droits humains commence à sonner très faux. Ils soutiennent Israël même quand il viole le droit international, et sanctionnent l’Iran même quand il respecte les règles. Résultat : plus personne ne les prend au sérieux dans certaines régions du monde.
Conclusion – Ce qu’on ne te dit pas assez souvent
Parler d’Israël et de l’Iran, ce n’est pas choisir un camp, ni valider des régimes qu’on n’aime pas. C’est comprendre que la géopolitique, c’est pas un jeu vidéo avec des gentils et des méchants. C’est plein de zones grises, de calculs, de manipulations.
👉 L’Iran n’est pas un ange.
👉 Israël n’est pas un exemple de justice.
👉 Et les États-Unis ne sont pas des arbitres neutres.
Mais surtout, les vrais perdants, ce sont toujours les gens normaux. Les familles, les étudiants, les enfants, ceux qui veulent juste vivre en paix.
Alors la prochaine fois qu’un politique te dit : “On défend nos valeurs”, demande-lui pour qui. Et à quel prix.