Vers une démocratie sans frein 

Quand l’extrême droite prend les commandes (de la télécommande)

Y’a pas si longtemps, l’extrême droite, c’était un peu comme ce vieux tonton relou aux repas de famille : tout le monde savait qu’il existait, mais personne ne l’écoutait vraiment. Aujourd’hui ? Bah, il s’est installé sur le canapé, a piqué la télécommande, et il t’explique la vie avec son « bon sens » en mode CNews.

En France, c’est carrément devenu un sport : t’ouvres la bouche pour dire un truc, et direct t’as « ON A ENCORE LE DROIT DE DIRE QUE…? » qui sort. En Belgique, on est pas encore tombé dedans, mais ça patine sec. Même le MR, pourtant connu pour ses costards bien repassés, sort maintenant les discours « identité, sécurité, drapeau ». En mode Trump, mais avec un accent belge.

Mais attention : c’est pas juste une vibe passagère comme les Crocs ou les NFTs. C’est une vraie stratégie. Pendant que les gens commencent à capter que le système est pipé (salaires qui stagnent, riches qui se gavent, rien qui change vraiment), ceux qui profitent veulent qu’on regarde ailleurs. Donc ils sortent les grands classiques : peur, surveillance, et lois cheloues.

Et quand une institution ose dire : « Euh… les gars, c’est pas très légal votre truc », ils sortent les fourches contre les juges. Trop puissants, trop lents, trop politiquement corrects. Et bientôt, on parlera de les contourner, les surveiller, voire les virer.

Pourquoi ? Parce que sans ces juges, c’est open bar pour l’autoritarisme. Plus personne pour dire : « Hey, les droits fondamentaux, c’est pas à la carte, les amis. »


Cours constitutionnelles : pas très fun, mais essentielles

Bon, pause dictionnaire. Parce qu’avec tous ces mots qui claquent, on sait plus si on parle politique ou d’une nouvelle appli bio. Alors on décode.

État de droit : c’est quand tout le monde suit les règles, même les gros bonnets.

Constitution : c’est le manuel du jeu. Il dit qui fait quoi, et jusqu’à où.

Cours constitutionnelles : les arbitres. Pas les plus cools, mais sans eux, c’est le bordel.

DUDH (Déclaration universelle des droits de l’homme) : après avoir frôlé l’apocalypse (coucou la Seconde Guerre mondiale), le monde a dit : plus jamais ça. Ce texte est devenu la référence pour tous les droits humains modernes.

Et la CEDH (version européenne) ? Elle, elle peut carrément recadrer un pays. Un juge à Strasbourg peut dire à la France ou la Belgique : « Non, ça, vous faites pas. »


Pourquoi c’est important d’avoir ces juges

Parce que, sans eux, une majorité peut voter des trucs bien crades. Et ouais, l’Histoire a déjà montré que des gens peuvent voter leur propre chute, en chantant des hymnes bien fort.

La Cour constitutionnelle, c’est un peu le frein à main d’urgence. Tu t’en sers pas tout le temps, mais quand t’en as besoin, tu remercies le ciel qu’il soit là.

Et c’est pas une lubie moderne : l’idée est née en Autriche en 1920, et depuis, tous les pays qui ont eu des délires autoritaires s’y sont mis. France : 1958. Belgique : 1980.


Exemples concrets : merci les juges !

  • France, 2021 : loi « sécurité globale » voulait interdire de filmer la police. Conseil constitutionnel : « LOL non. »
  • Belgique, 2018 : plan pour fliquer les gens en douce via leurs données perso. Cour : « Stop. »
  • France, 2010 : gardé à vue sans avocat ? Terminado.
  • Belgique, 2017 : fichage ethnique version « on dit pas que c’est ethnique mais on comprend ». Dégagé.

Moralité ? Sans les cours, pas mal de lois liberticides seraient passées comme une lettre à la poste.


« Mais ils sont pas élus ! » (et alors ?)

Ouais, c’est vrai. Et tant mieux. Parce que leur taf, c’est pas de plaire au public, c’est de garder la démocratie à flot quand tout le monde veut creuser des trous dans la coque.

Et non, ils n’ont pas trop de pouvoir. Ils ne créent pas les lois. Ils vérifient juste si les lois respectent les règles du jeu. Comme un arbitre de foot. Si t’aimes pas l’arbitre, c’est peut-être que t’aimes tricher.

Et oui, parfois ils se plantent. Mais même avec leurs limites, ils restent le dernier barrage avant le ravin.


Le vrai plan : virer les freins pour foncer dans le mur

L’extrême droite (et parfois la droite tout court) en a marre qu’on les empêche de faire ce qu’ils veulent :

  • Interdire des vêtements religieux ?
  • Ficher selon le nom/prénom ?
  • Refuser des droits aux gens « pas comme nous » ?

Problème : les juges disent non.

Alors ils veulent réformer, dépolitiser, dépoussiérer. Traduction : neutraliser. Faire en sorte que plus personne ne dise stop.

Et ça, c’est pas une débat technique. C’est démanteler la seule chose qui empêche certains de virer en mode full dictature.


Conclusion : on laisse pas passer

Si demain, les cours constitutionnelles sautent ou se font domestiquer, c’est pas juste des juges qui disparaissent. C’est les dernières limites au pouvoir.

Et là, ce sera la porte ouverte à tout : censure, discrimination, surveillance généralisée.

Donc :

  • Ne banalise pas les discours genre « les juges bloquent trop ».
  • Ne crois pas que la démocratie tient sur un seul vote.
  • Ne donne pas le pouvoir à ceux qui rêvent de ne plus avoir à le partager.

Parce qu’une démocratie, ça crève pas d’un coup. Ça crève quand tout le monde dit : « Oh, c’est bon, c’est pas si grave. »


Réveille-toi. Regarde bien. Et garde les yeux sur les freins.

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